Les mots du “réveil” des lettres dans les Recherches de la France d’Étienne Pasquier
Dans les Recherches de la France (ambitieuse entreprise rédigée – et imprimée pour partie – entre 1560 et 1615), Étienne Pasquier entend se mettre en quête des « anciennetez » de la France [p. 1][1], notamment celles de ses institutions, de manière à illustrer l’exemplarité historique de la nation française, du Moyen Âge (comme nous le nommons aujourd’hui) jusqu’à son époque. Quels peuvent donc être, dans cet ouvrage, la perception et les mots de ce que nous avons coutume d’appeler « Renaissance », alors même que, d’une part, Pasquier entend promouvoir les spécificités historiques de son pays en en montrant la relative continuité dans le temps et que, d’autre part, les « troubles » qui déchirent le royaume au moment où il écrit semblent miner dorénavant toute velléité de célébrer le temps présent ?
S’il y a bien, pour ce familier des milieux parlementaires parisiens, matière à célébrer des périodes d’épanouissement dans de nombreuses et diverses institutions ou autres domaines tels que le Parlement, l’Université, la Chambre des comptes, le droit, la langue, les lettres, etc., celles-ci ne procèdent en aucune façon d’une nouvelle naissance ou d’un renouvellement de ce qui proviendrait de l’Antiquité. Soucieux, comme un certain nombre de ses contemporains, de montrer la France affranchie des modèles gréco-latin et italien, Pasquier préfère bien au contraire s’intéresser au procès qui a vu ces institutions être « plantées » en Gaule [p. 758], prendre « racine » et se développer « petit à petit »[2] : ainsi, par exemple, les religieux de Saint-Victor commencèrent « à espandre successivement leurs semences » favorisant ainsi la croissance de l’Université de Paris [p. 769] ; celle-ci « commença de jetter ses premieres racines » sous Louis VII et de les « épandre grandement » sous Philippe Auguste [p. 243], sous le règne duquel le titre d’ « Université » fut finalement « planté » [p. 771]. Par la suite, Robert de Sorbonne, sous Saint Louis, y planta une « pepiniere » de théologiens [p. 222]. Autre exemple de ce lexique : vers le règne de Charles V, après de longues années de « friche » de la poésie française, on commença d’« enter sur son vieux tige » de « nouveaux fruits », chants royaux, ballades et rondeaux, « auparavant inconnus à tous nos anciens Poëtes » [p. 605 et 607]. La métaphore agricole permet donc ici, notamment, de représenter le procès historique de l’Université et de la poésie comme germant et se développant en France, sans recourir davantage à d’éventuelles origines et sources antiques ou étrangères.
Cela n’empêche évidemment pas ces diverses éclosions et floraisons de connaître de nombreux aléas et vicissitudes, et Pasquier ne se dispense pas de faire montre en maints endroits d’une traditionnelle conception cyclique de l’histoire (il n’y a rien « lequel venu à sa perfection, ne decline puis après naturellement jusques à son dernier periode » [p. 809]). Pourtant, comme l’avait naguère montré Franco Simone, un certain courant historiographique français avait déjà opposé à la conception cyclique des humaniste italiens une conception évolutive – courant dont le chercheur voyait précisément un aboutissement chez Pasquier[3]. Effectivement, la volonté de démontrer l’exemplarité historique de la France en Europe et de promouvoir ses propres institutions politiques, ecclésiastiques, judiciaires et culturelles pousse un historien gallican comme Pasquier sans doute moins à exploiter l’idée traditionnelle de la translatio studii[4], qu’à tirer profit de la période médiévale et à faire apparaître en toile de fond des mouvements cycliques et des périodes de déclin inévitables une représentation de l’histoire de France davantage fondée sur des continuités et caractérisée par un progrès.
Cette histoire est périodisée, conformément à ce que font les humanistes italiens, par la succession des règnes. À ceux d’entre eux qui déterminent, après des périodes de déclin, le retour de temps heureux et féconds, est associé un vocabulaire du regain de force : ainsi, après la mort de Clovis et les démembrements et guerres civiles qui suivirent, la fortune permit enfin que le royaume se « reconsolid[ât] » en un seul roi [p. 38-39] ; du reste, le temps a toujours enfanté de braves princes pour « relever » à point nommé la grandeur de notre monarchie [p. 39]. Autre exemple, celui du « restablissement » de l’ancienne dignité de l’Église gallicane dont Saint Louis a jeté la première pierre [p. 222] – et, suite à cela, c’est bien à la France qu’est due la « restauration » générale de l’Église romaine [p. 241]. La métaphore peut même se faire plus précisément médicale : c’est le cas du « grand restablissement », sous Charles VII, de cet « Estat desolé » qui a comme recouvré « guarison » [p. 465] et « repris » « ancienne force, dignité et vertu » [p. 477-478], grâce à de grands capitaines, mais encore à Jeanne d’Arc, envoyée pour « remettre sus » les affaires [p. 467].
Les verbes « rétablir »[5], « remettre (sus) »[6] et « reprendre (force) »[7] reviennent ainsi extrêmement fréquemment pour désigner ces regains de vitalité et de vigueur, qu’ils soient ponctuels ou plus fermes. Néanmoins d’autres paradigmes s’y ajoutent, notamment lorsque sont concernées deux périodes jugées particulièrement fécondes et remarquables : celui du « réveil » pour les règnes de Louis VII et de Philippe Auguste, et ceux de la « splendeur » et de la « nouveauté » pour ceux de François Ier et Henri II.
La première de ces deux périodes est en effet caractérisée par un « réveil » quasi général, dont on remarquera qu’il est d’autant plus significatif qu’il est progressif. En effet, lorsque le destin, la fortune ou Dieu[8] permettent au royaume de se relever des pires calamités, le changement se fait graduellement : ni l’Université, ni le Parlement, ni les douze Pairs n’ont été fondés « tout d’un coup », explique Pasquier, « mais comme Dieu réveille les esprits sur un sujet en un temps plus qu’en un autre, il semble que les Lettres vers cette saison [sous le règne de Louis VII] commençassent à se dégourdir ». Ces réveils se font en chaîne, passant notamment par des « personnages d’erudition »[9] : « […] Et tout ainsi que ce siecle produisit plusieurs gens doctes, aussi se réveilla la devotion des Superieurs de l’Eglise en faveur des bonnes Lettres » [p. 243]. Ainsi l’Église mais aussi le roi Philippe Auguste[10] « donnerent plus grande vogue » à ces bonnes lettres, qui trouvèrent « lieu dans Paris, sous le nom d’Université » [p. 245]. On retrouve exactement le même vocabulaire, quatre livres plus loin, au sujet de la poésie française : « L’ignorance avait croupy longuement chez nous, quand sous Louis septiéme du nom, et sous Philippe Auguste son fils, les bonnes Lettres commencerent de se réveiller […] : et tout ainsi qu’en Latin, aussi commença grandement de poindre la Poësie Françoise » [p. 598].
Il faut dire aussi que la poésie est l’un des domaines privilégiés sur lesquels Pasquier s’appuie pour illustrer les potentialités et l’essor de cette langue française, dont il entend retracer l’histoire et dont il fait un des supports majeurs de l’autonomie du royaume[11]. À propos de cette importance décisive conférée à la langue française par l’avocat, est souvent cité ce passage d’une lettre qu’il avait adressée en 1552, âgé de vingt-trois ans, à Adrien Turnèbe, dans laquelle il cherchait à plaider, contre le professeur de grec, pour l’usage du français dans les arts et sciences : « […] ie seray tousiours pour le party de ceux qui fauoriseront leur vulgaire : et estimeray que nous ferons renaistre le siecle d’or, lors que laissans ces opinions bastardes d’affectionner choses estranges, nous userons de ce qui nous est naturel et croist entre nous sans main-mettre »[12] – l’assimilation du vulgaire au « naturel » permettait ici au jeune Pasquier de conférer vigueur et légitimité à la production à venir en langue française, indépendamment du latin. Au sein des Recherches de la France, la dimension programmatique de cette « renaissance » française s’est bien estompée : l’historien, plus mûr, contemple déjà avec recul et regret, dans les dernières décennies du siècle, le temps heureux de François Ier et Henri II – à notre connaissance (et jusqu’à plus ample informé), on ne trouve plus, dans les Recherches de la France, un tel emploi du verbe « renaître ».
Du reste, le terme de « réveil » semble aussi manifestement moins pertinent à Pasquier pour caractériser cette période des XVe-XVIe siècles[13] : il ne s’agit plus, en effet, d’y voir un « réveil » qu’il estime désormais s’être déjà produit trois siècles plus tôt, mais plutôt d’en célébrer la « splendeur ». On le remarque dans le chapitre sur l’invention de l’imprimerie et le développement du latin et des « sciences »[14], où Pasquier adopte une perspective européenne, ce qui contribue sans doute à l’emploi d’un vocabulaire déjà relativement traditionnel à cette date. Soucieux d’éclairer le procès par lequel la langue latine « fut rehabilitée entre nous » [p. 815], il distingue d’abord deux générations parmi les « champions » qui combattirent la « barbarie » où elle était tombée[15]. Il célèbre ensuite ceux qui naquirent « dans le siecle de l’année mille quatre cent » mais qui virent celui « de l’an mille cinq cent », au sein desquels il nomme deux Français, Jacques Lefèvre d’Étaples et Robert Gaguin, auxquels il adjoint certains « Grecs de nation » qui « n’apporterent pas peu de lumiere et splendeur aux bonnes lettres » : grâce à eux on a vu le grec « fleurir » dans l’Université de Paris [p. 816] – leur évocation permet sans doute ici de relativiser le poids des Italiens. Et c’est également la « grande splendeur » de cette Université sous François Ier et Henri II qu’évoque Pasquier au moment où il déplore la « grande bresche » qu’ont causée à celle-ci les malheurs survenus depuis la mort de ce dernier [p. 809].
En effet, le règne de François Ier, « zélateur »[16] et « restaurateur »[17] des bonnes lettres, qui « le renvia » non seulement sur ses ancêtres mais « en rapporta le laurier » [p. 793], marque bel et bien pour l’avocat un moment décisif de nouveauté, tant par exemple dans le domaine de la fondation de collèges, que dans celui du droit ou de la poésie française. Certes, c’est au sein de l’ensemble du passé de la France que Pasquier entend chercher, aux dépens des modèles gréco-latin et italien, ce qui rend l’histoire de son pays singulière, inédite et féconde : ainsi, par exemple, il présente le Parlement et l’Université comme deux « nouveaux instrumens » grâce auxquels le temps peut conduire la France [p. 222]. On peut cependant remarquer le nombre particulièrement important d’occurrences de l’adjectif « nouveau » lorsqu’il s’agit du XVIe siècle. Balthazar Castiglione n’avait-il pas prédit que François Ier « restabliroit les bonnes Lettres dans son Royaume » ? Pasquier voit confirmation de ce jugement dans la création du « nouveau College » [p. 793] et remarque que cette « introduction nouvelle » du Collège royal fut poursuivie par Henri II [p. 796]. Autre exemple : cherchant à montrer comment le droit civil des Romains se « planta » en France et y apporta « nouveau visage d’affaires » [p. 853], Pasquier en vient au « siecle de l’an mil cinq cent » qui connut une « nouvelle estude de Loix »[18], formant le « troisiéme aage du restablissement du Droit de Rome » [p. 855]. Ainsi vante-t-il tout particulièrement la renommée « en nostre siecle » des Universités de droit d’Orléans et de Bourges et de nombreux illustres personnages qui « voulurent tous sevrer de la barbarie de nos vieux Docteurs » [p. 856]. La poésie française offre encore un exemple de ce paradigme : sur la « pepiniere » des poètes du règne de François Ier fut « ent[ée] » « la grande flotte de Poëtes » du règne de Henri II, qui introduisit une « nouvelle forme » de poésie [p. 610], notamment visible dans la « nouvelle diligence » que représente la « nouvelle ordonnance » des rimes féminines et masculines. Et, au fil de son parcours, Pasquier se prononce en faveur de cette « nouvelle reformation » [p. 619-620].
Reste que cette splendeur et ces innovations sont fortement ébranlées par les « troubles » que connaît le pays[19]. Ces temps d’épanouissement très récents sont donc eux aussi menacés par le déclin : l’avocat est réduit à espérer que celui-ci puisse être conjuré[20] et voit dans sa recherche des anciennetés une quête de « leçons » susceptibles d’inciter à la « sagesse » [p. 454] – ne s’agit-il pas d’y démontrer la force intrinsèque de ces institutions françaises quand elles sont fondées sur la longévité, le droit et la raison ?
La représentation qui ferait succéder à une longue période médiévale, faite de ténèbres et de barbarie, une réapparition de temps heureux, lumineux et féconds que l’Antiquité a pu connaître, n’apparaît donc pas dans les Recherches de la France. Contre le poids des représentations diffusées notamment par les Italiens, l’historien qu’est Pasquier, ardent défenseur des vertus et libertés des institutions civiles, religieuses et culturelles de la France, entend bien plutôt promouvoir le long procès de leur genèse, progrès et épanouissement, de la période médiévale jusqu’à sa propre époque : malgré les revers et contrariétés qu’elles peuvent connaître, le temps leur permet immanquablement de se « rétablir ». Ainsi, au sein de cette histoire, deux périodes sont particulièrement remarquables, celle du « réveil » des bonnes lettres des XIIe-XIIIe siècles et celle du XVIe siècle caractérisée, jusqu’à la mort de Henri II, par la « floraison », la « nouveauté » et la « splendeur » de la vie culturelle française : périodes qui, donc, ne constituent certainement pas des « renaissances » d’âges et cultures antiques ou étrangers, mais qui, bien au contraire, incarnent le temps et l’« heur » de la France.
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Nous nous référerons désormais à la pagination des Recherches de la France indiquée au sein du texte, entre crochets, dans l’éd. dirigée par M.-M. Fragonard et Fr. Roudaut, Paris, Champion, 1996 (cette pagination est celle de l’éd. posthume de 1665). Les p. [1] à [319] correspondent aux trois premiers livres (vol. I de l’éd. de 1996), les p. [320] à [651] aux livres IV à VII (vol. II) et les p. [652] à [870] aux livres VIII et IX (vol. III). ↑
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On trouve très fréquemment, sous la plume de Pasquier, cet adverbe qui souligne le rôle essentiel qu’il donne au temps (voir par exemple p. [42], [44], [76], [785], [853], etc.). ↑
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Voir F. Simone, « Une entreprise oubliée des humanistes français. De la prise de conscience historique du renouveau culturel à la naissance de la première histoire littéraire », Humanism in France at the end of the Middle Ages and in the early Renaissance, ed. by A. H. T. Levi, Manchester University Press, 1970, p. 106-131. Voir notamment les p. 113-114 sur les contemporains français de Pétrarque et les p. 122-123 dans lesquelles F. Simone distingue d’une tendance d’historiens qui plaident pour l’antique civilisation des Gaulois, la tendance de ceux qui promeuvent la culture médiévale française : « […] par la bouche de François Baudoin, la culture française découvrit le concept du progrès évolutif, et sut, mieux que les Italiens, concevoir le développement d’une civilisation littéraire divisée, pour la première fois, non seulement en périodes, mais en siècles et en générations. Ce sera l’œuvre d’Étienne Pasquier […] ». ↑
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Il arrive à Pasquier d’évoquer l’idée de la translatio studii : « Les Arts et Sciences ont leurs revolutions et entre-suites ainsi comme toutes autres choses, et voyagent de païs à autres » (p. [598]). Cependant ce type de recours reste discret et apparaît davantage comme un propos illustratif que comme un fondement essentiel de la démonstration (sur la translatio studii, voir M.-M. Fragonard et Fr. Roudaut, introduction citée, p. 32). ↑
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On trouvera encore des occurrences des termes « rétablir » ou « rétablissement » par exemple aux p. [66], [250], [251], [452]. ↑
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On trouvera encore des occurrences des termes « remettre » ou « remettre sus » par exemple aux p. [60] et [66], [96], [452], [459], [699]. ↑
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On trouvera encore des occurrences de « reprendre force » ou « renforcer » par exemple aux p. [42] et [607], de « fortifier » p. [40] et de « reflorir » p. [809]. ↑
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Pour M.-M. Fragonard et Fr. Roudaut, chez Pasquier, la Providence n’intervient pas dans la politique et joue plutôt un « rôle “secondaire” », par lequel l’historien souligne l’importance du destin : si Dieu dirige la marche de l’histoire des hommes, celle-ci ne devient pas pour autant une succession de miracles ou de présages (« Introduction », éd. cit. p. 13-14). ↑
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Pour ce temps où « les bonnes lettres se voulurent habituer entre nous autres François », Pasquier distingue notamment « quatre braves guerriers » qui attaquèrent l’« ignorance » : Yves de Chartres, Bernard de Clairvaux, Pierre Abélard et Pierre Comestor (p. [770]). ↑
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L’historien gallican qui, en 1565, a défendu contre les jésuites l’Université de Paris, consacre de longues pages à démontrer que celle-ci est aussi « fille » du roi. ↑
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Il souhaite notamment que le français puisse illustrer d’autres champs du savoir comme le droit ou l’histoire. ↑
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« A Monsieur de Tournebu professeur du Roy és lettres Grecques en l’Université de Paris » (1552), Les Lettres d’Estienne Pasquier, Paris, J. Petit-Pas, 1619, Livre I, lettre II, p. 6. ↑
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On retrouve néanmoins le terme, de manière indirecte, dans une lettre latine de Budé que Pasquier traduit et rapporte, où il est dit que la promesse de la création du Collège royal par François Ier a « resveillé » chez les savants un désir d’étude (p. [794]). ↑
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Ce chapitre est situé dans le livre IX, dont la publication est posthume (1621). ↑
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Le premier qui « affranch[it] » le latin de sa « barbarie » et en « restablit » la délicatesse fut Pétrarque, qui était « du siecle de l’an 1300 ». Puis, jugeant que « le siecle de l’an mille quatre cent fit honorer les langues Latine, et Grecque, et par mesme moyen les sciences » (p. [815]), Pasquier distingue Laurent Valla, Le Pogge et la « flote » qui les suivit (p. [816]). ↑
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Voir p. [368] et [793]. ↑
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Voir p. [608]. ↑
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Cette nouvelle étude marie le droit avec « les lettres Humaines, par un langage Latin net et poly » : Pasquier cite à ce propos Budé qui « ouvrit le pas » et le montre suivi par Alciat, Zazius et une « infinité de bons esprits » [p. [855-856]). ↑
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Voir par exemple l’effet des récents « troubles » sur le Collège royal, p. [798-800] ; sur la poésie, p. [611], [615-616] ; sur l’Université, p. [809] (qui a bénéficié de diverses « réformations », p. [807-809]). ↑
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Voir les vœux de Pasquier à ce sujet par exemple aux p. [454], [800], [809]. ↑